HtmlToText
contacter l'auteur envoyer à un ami 17 juillet 2018 saison 2018 des champignons : cèpalajoie ! cèpalajouah ! cèpalajouaah ! cèpalajouaaah ! cèpalajouaaaah ! (c'est pas la joie !) adishatz ! c'est par cet emprunt dépité à un air bien connu de patrick bruel que je me résouds enfin à mettre à jour mes informations sur la saison des cèpes en cours. à vrai dire, rien n'a changé depuis mon dernier article sur le sujet, si ce n'est que les morilles coniques qui ont illuminé mon printemps en haute montagne béarnaise ne sont plus là pour faire oublier l'indigence du présent. et comme le contraste est saisissant avec les saisons précédentes, 2017, 2016, 2015 et 2014, qui nous avaient fait prendre de mauvaises habitudes en remplissant nos bois de cèpes au tournant de juin et de juillet. pour l'instant les cèpes sont rares, de très nombreux placiers habituellement très prolixes n'en ont pas vu un seul et le premier semestre 2018 s'est avéré particulièrement pingre, il faut remonter au début des années 2000 pour trouver trace de printemps aussi francs de cèpes dans mes terres et de toutes façons, l'espérance de vie d'un champignon n'excède guère trois jours en sous-bois tant les arions ont le ventre qui glisse bien. c'est que les conditions météorologiques à l'origine de ce piètre début de saison n'en démordent pas. après les pluies incessantes de mai et début juin le tristement célèbre épisode de pluies diluviennes qui a affecté mon pays salisien a durablement assommé le mycélium alors que celui-ci sortait enfin la tête de l'eau par l'entremise de quelques bouchons et depuis, nos sols n'ont jamais véritablement séché ni nos arbres connu de stress hydrique. la dépression ibérique qui nous a valu ce temps désespérément pluvieux et orageux en mai et juin s'en est allée mais l'anticyclone qui a pris la relève est mal placé et trop faible en allant vers les pyrénées et l'ibérie pour empêcher la formation et l'organisation d'orages en vagues. il pleut donc moins souvent qu'au printemps mais ces pluies orageuses sont très abondantes en quantité et le beau temps pour l'instant ne tient pas cinq jours ce qui ne laisse aucunement le temps aux sols de sécher. certains confrères et amis ont voulu établir un parallèle avec la saison 2013 ou après un printemps horriblement pluvieux, le beau temps était revenu fin juin, puis de fortes chaleurs en juillet et des conditions sèches jusque mi-septembre, permettant une très belle pousse de cèpes aux confins d'octobre. c'est le scénario que j'appelais de mes voeux, oui, une longue période sèche et chaude en juillet août, générant un stress hydrique à la végétation et au mycélium, préalable à une belle pousse automnale. sauf que pour l'instant en fait de treize, la saison en cours me rappelle plutôt 1993 où il avait plu presque continuellement de mai à octobre, la saison des cèpes 1993 reste une des plus faibles que j'aie observées, les cèpes ne sortant qu'en petite quantité à la toussaint, après un intermède de 10 jours de temps sec et de vent de sud. une misère ! pour l'instant, ce qui nous différencie de 1993, c'est que nous avons retrouvé la chaleur, qui est un des moteurs des bonnes années. voici donc pour le tableau général de la saison en cours à l'heure où je rédige. pour la suite les climatologues les plus perspicaces penchent pour l'établissement d'une longue période de temps plus sec à partir du mois d'août. elle ne serait pas de trop pour assurer au moins une saison correcte des cèpes thermophiles (les marterouëts (cèpes de bordeaux) n'obéissent pas au même cycle et pourraient rallumer la flamme avant la dinde, mais c'est une autre histoire). en attendant, c'est pas la joie ! adishatz posté par cristau à 16:54 - mycologie - commentaires [0] - permalien [ # ] tags : cèpes 2018 , saison des champignons 2018 , saison des cèpes 2018 10 juin 2018 la pocejaira / l'autostoppeuse dimerç 6 de junh. que me'n tornavi aqueth matin de junh deu tribalh au collegi de laruntz. just se viení de passar biòst que m'aviavi sus la bèra linha batenta e desertica qui mia tau virolet de gèra. hicant-se a l'argueit de quauqua tròba los uelhs que se m'espiavan tà dreta e tà esquèrra. e a uns dus cent mètres deu virolet a man esquèrra, un auburi piramidau que se m'aperè, com ua pocejaira vestida de nòça pitada suu terrèr au bèth miei de las margalidas, de las aquileas e de l'erbassa, dab serpentinas ròsas qui'u hasèn de cotilhons. que travèi, que calè que vedossi. au virolet que hasoi arrepè. que rotlèi a plasers, dens l'idea de m'arrestar. mes que passavi déjà au son dret quan la tornèi véder. de l'auta part qu'avisèi ua pista qui seguiva lo caminau en contrabaish a l'entrada d'un gran hangar e que la gahèi. qu'estremèi la veitura a ua crotzada e que seguii a pè. a quauques mètres d'aquiu contra un via sosterrada que's quilhava un escalèr de pèira. que'u pujèi, que passèi lo parapèc e la cauçada tà m'anar a l'endavant de la flor. a fin e a mesura qui apressavi, lo dobte que honèva. aqueth auburi piramidau, aquera pocejaira vestida de nòça pitada suu terrèr au bèth miei de las margalidas, de las aquileas e de l'erbassa, dab serpentinas ròsas qui'u hasèn de cotilhons, qu'èra ua orquidea de las mei rialas en biarn, l'orchis de l'aulor de boc, himantoglossum hircinum. que saunejavi de l'encontrar despuish qu'ua gojata d'engolèime avè postat quauquas fotòs de la planta lo ser abans sus un grop facebook e jamei n'averí pensat d'abutir tant de pos. adishatz ! mercredi 6 juin je rentrai ce matin de juin de mon travail au collège de laruns. à peine venais-je de dépasser béost je m'engageais sur la longue ligne droite qui mène au rond-point de gère. se mettant à l'affût de quelque découverte, mes yeux regardaient à droite et à gauche. et à environ 200 mètres du rond-point sur ma gauche, une silhouette pyramidale capta mon attention, comme une autostoppeuse en habit de noce perchée sur le talus au beau milieu des marguerites, des achillées et des grandes herbes, avec des serpentins roses lui tenant lieu de cotillons. je ralentis, il fallait que je visse. au rond-point je fis demi-tour, je roulai lentement dans l'intention de m'arrêter. mais je venais déjà de la dépasser quand je la revis. de l'autre côté je repérai une piste qui longeait la grande route en contrebas à l'entrée d'un grand hangar et je l'empruntai. je stationnai ma voiture à une bifurcation et de continuai à pied. à quelques mètres de là contre un passage souterrain se dressait un escalier en pierre. je le gravis, j'enjambai le parapet et traversai la chaussée pour aller à la rencontre de la fleur. au fur et à mesure que j'approchais, le doute se dissipait. cette silhouette pyramidale, cette autostoppeuse en habit de noce perchée sur le talus au beau milieu des marguerites, des achillées et des grandes herbes, avec des serpentins roses lui tenant lieu de cotillons, était une orchidée très rare en béarn, l'orchis à odeur de bouc, himantoglossum hircinum. je rêvais de la trouver depuis qu'une jeune fille d'angoulême avait posté quelques photos de la plante sur un groupe facebook la veille au soir et jamais je n'aurais pensé aboutir aussi vite. adishatz ! posté par cristau à 11:33 - botanique - commentaires [0] - permalien [ # ] tags : gera , gère , himantoglossum hircinum , orchidées , orchis à odeur de bouc , vallée d'ossau , vath d'aussau 28 mai 2018 saison des champignons 2018, les morilles coniques ruissellent, les cèpes se noient... adishatz, ensoleillement peau de chagrin, pluies fréquentes et froides, températures le plus souvent frisquettes, c'est un bien triste printemps qui est notre lot, sur le plan météorologique, à l'ouest de la garonne et au fur et à mesure que l'on se dirige vers la bigorre, le béarn et le pays basque. et cette situation, si elle perdurait, ne serait pas sans m'inquiéter quelque peu pour la suite de la saison des cèpes. même si l'hiver assez froid reste un bon présage il nous faudrait à minima une bonne période sèche et un été chaud pour assûrer un automne corre